Portraits de femmes accompagnées par le Samusocial. À travers le regard du photographe Gaël Turine et les textes d’Anne-Cécile Huwart, vous êtes invité·e à découvrir la femme qui se révèle derrière chaque situation de sans-abri. Vu la situation sanitaire, cette exposition est uniquement visible sur le site du Samusocial.
Elles sont des femmes « sans abri chroniques », « sdf », « victimes de violences », « victimes de la traite des êtres humains », « malades », « migrantes », « exilées », « toxicomanes », « alcooliques », …
Mais elles sont femmes avant tout.
Des femmes avec, derrière elles, une vie et un parcours souvent traumatiques. Mais aussi et surtout avec un avenir, un horizon sur lequel il est encore possible d’agir de façon positive.
Pour pouvoir être (re)considérée comme femmes, les dispositifs d’hébergement doivent prévoir un accueil qui permette à leurs résidentes de se retrouver elles-mêmes, en tant que femmes.
Avec la crise de la Covid-19, le Samusocial a eu l’opportunité d’ouvrir le centre idéal pour femmes sans solution d’hébergement, dans le bâtiment Helmut Kohl, au square de Meeûs à Ixelles, mis à disposition par le Parlement européen à Bruxelles.
Durant quatre mois, entre mai et août 2020, les fonctionnaires européens en télétravail ont laissé leurs bureaux à 279 femmes. Elles ont pu y être hébergées dans des chambres à taille humaine, nuit et jour, sans être obligées de quitter chaque matin le centre, sans voir chaque jour leur vie réduite à un baluchon qui leur rappelle, comme une fatalité, leur condition de sans abri. Parmi elles, 64 femmes ont déjà pu être orientées vers des solutions de sortie de rue. Les nécessaires mesures de distanciation posées par la crise Covid ont libéré des budgets régionaux extraordinaires qui ont permis d’ouvrir en mai 2020 un centre spécifique pour femmes, géré par le Samusocial, ouvert nuit et jour. Ce projet est mis en lumière par la réalisation de ” Femmes “, une série de 15 portraits de femmes accompagnées par le Samusocial.