Histoire
Que fait-il aujourd’hui ?
Pour comprendre, revenons un peu (beaucoup !) en arrière. Depuis la guerre 14-18, il existait en Belgique un organisme national chargé de répertorier les œuvres sociales du pays. Mais voilà, en 1976, la loi organique des CPAS vient dissoudre cet organe.
Le CDCS et le CBCS voient donc le jour et reprennent les missions dévolues à cet organisme national à savoir, d’une part, identifier les associations sur le territoire bruxellois (CDCS) et, d’autre part, organiser le dialogue et l’information auprès de ces associations (CBCS).
Concrètement, les activités du CBCS s’organisent autour d’une double mission :
- Organiser des séances d’information et des débats pour les responsables et travailleurs sociaux bruxellois
- Proposer une information sociale spécifiquement bruxelloise au travers de sa revue préiodique « Bruxelles Informations Sociales » (BIS).
L’histoire du CBCS se comprend à la lumière de l’évolution institutionnelle et politique de Bruxelles. Fin des années 80 – début des années 90, des changements majeurs vont avoir lieu (voir Les différentes réformes de l’Etat) et entament le processus de régionalisation de Bruxelles. Deux dates clés à retenir :
- En 1989, Bruxelles est reconnue comme une Région à part entière (troisième réforme de l’Etat)
- En 1994, d’importantes compétences en matière social – santé passent de la Communauté française à la Commission communautaire française.
Petit à petit, le non-marchand se structure, les fédérations sectorielles se professionnalisent et l’autorité politique met en place ses propres lieux de concertation et consultation (les Conseils consultatifs)
1994, c’est aussi l’année où le BIS fait peau neuve. Nouveau look, même ligne éditoriale : produire grâce à la collaboration de chercheurs, de travailleurs de terrain et de journalistes une revue spécialisée dans les secteurs du social et de la santé à Bruxelles, généraliste dans les thématiques mais avec un focus sur l’intersectoriel ; promouvoir le travail des acteurs de l’action sociale, et par là, donner une visibilité et une lisibilité aux initiatives agréées et/ou soutenues par la Commission communautaire française, tout en préservant une totale autonomie rédactionnelle.
Au fil du temps, le CBCS se construit comme lieu associatif et indépendant d’analyse sociopolitique et de débat démocratique où les priorités de l’avenir sont régulièrement étudiées tant sur le plan politique que sur le plan opérationnel.
Dès 2004, le CBCS diversifie ses canaux de diffusion (newsletter, brèves, site internet, rencontres irisées) dans l’optique de créer un réseau bruxellois de l’information sociale.
Dernière étape clé ? en 2010, le CBCS est agréé en tant qu’organisme intersectoriel de coordination dans le cadre du Décret ambulatoire (voir encadré)
Du coup, il fait quoi le CBCS aujourd’hui ?
Le CBCS rassemble les fédérations sectorielles au sein de l’Inter Fédération Ambulatoire : lieu d’échange, d’analyse, d’information, de propositions entres les différentes fédérations de la santé et du social. (lire la note de vision).
Le CBCS met en œuvre une démarche transversale d’évaluation qualitative (DEQ-T) sur une ou plusieurs thématiques retenues par le Collège francophone
Le CBCS en concertation avec plusieurs acteurs (communautaires et régionaux) travaille la cohérence de la politique d’aide et de soins à Bruxelles
Le CBCS, en partenariat avec le Forum contre les inégalités, l’UCL et l’ULB, coordonne le CREBIS, un centre de recherche collaborative et engagée qui réunit chercheurs, intervenants et usagers par des méthodes basées sur la co-construction. Il valide ses recherches par les effets qu’elles entraînent sur le terrain.
Le CBCS, en partenariat avec d’autres associations, met en place l’Ecole de Transformation Sociale, un espace de travail et d’expérimentation partagés.
Décret du 05 mars 2009 relatif à l’offre de services ambulatoires dans le domaine de l’action sociale, de la famille et de la santé :
Le décret réunit en un seul texte les règlementations des différents secteurs de l’aide et du soin à Bruxelles. Quels secteurs ?
Services sociaux généraux(CASG)
Services d’aide à domicile
Maisons médicales
Centres de planning familial
Services de santé mentale
Institutions pour toxicomanes
Services de soins palliatifs
Centre de coordination de soins et services à domicile
Services de médiation de dettes
Centres d'accueil téléphonique
Le décret harmonise les normes et prévoit une procédure d’agrément à durée indéterminée. Le décret instaure également la mise en place d’une démarche d’évaluation qualitative (DEQ) dans les services et transversale (DEQ-T).