A deux pas de la gare du midi, GATE, une salle de consommation à moindre risque a ouvert ses portes, il y a maintenant plus de deux ans. A l’époque, nous étions allées la visiter et vous en faisions le récit ici. Aujourd’hui, Iriscare revient sur les premiers bénéfices de cette initiative portée par les professionnel·les de terrain. Dans un contexte où Bruxelles connaît un nombre grandissant de consommation de drogue à ciel ouvert, GATE apparaît comme une réponse sociale et sanitaire.
Après plus de deux ans d’existence, le rapport d’activité de « GATE » montre des résultats probants. Parmi ceux-ci la réduction de l’usage de drogue dans l’espace public : plus de 7 bénéficiaires sur 10 déclarent que si ce dispositif n’existait pas, ils n’auraient pas d’autre alternative que de consommer en rue. Sur la période analysée, plus de 12 000 actes de consommation dans l’espace public ont pu être évités grâce au dispositif ! Près de 60% des personnes prises en charge ont fréquenté l’espace de consultation (permanence médicale, infirmerie, service social). « GATE » est aussi un lieu de socialisation, de création de lien. Il favorise l’action communautaire, la participation du public à des ateliers, des petits jobs et la mise en lien avec d’autres services de santé. Bien que cette salle de consommation ne soit pas l’unique réponse à une problématique plus large, elle constitue un maillon indispensable de la chaîne de soutien aux personnes les plus vulnérables.
Récemment, un « espace femmes » a été mis place. Cet espace permet aux travailleuses de prendre un temps avec les usagères afin de créer du lien. Le service propose des activités de soin et de beauté, mais aussi des ateliers plus personnalisés sur la santé, la sexualité, la maternité, etc, en fonction des demandes des usagères. L’espace femme de Gate est ouvert tous les vendredis de 14h à 16h30 au Rue de Woeringenstraat, 9 à 1000 Bruxelles.
Immersion dans GATE, salle de consommation à moindre risque à Bruxelles. Le dispositif vous ouvre ses portes, découvrez-le en image.
