« Migrants : cette suspicion qui complique les conditions d’accueil »

Article de Xavier Briké, Anthropologue – Université Catholique de Louvain, publié sur le site web du média indépendant The conversation.


Les familles migrantes doivent affronter de multiples suspicions de la part de diverses administrations avant de pouvoir espérer se retrouver.
Ici, à Niamey, une famille de réfugiés libyens sort d’une entrevue avec l’OFPRA, novembre 2017.

« Je suis venue pour éviter l’excision de ma fille. Les pressions familiales devenaient trop fortes et je ne pouvais pas m’opposer. Mon mari non plus ne pouvait pas décider face à sa famille et à ses parents ».

Madame G. se remémore les traditions et son incapacité à pouvoir s’opposer à la mutilation génitale de sa plus jeune fille, pratique coutumière très ancrée, et quasi inévitable en Guinée d’où elle vient. Selon elle, le changement de pratiques traditionnelles de son ethnie évoluera parallèlement au degré de scolarisation de sa population. Elle, qui n’a pas été scolarisée, en est convaincue.

Madame G. a cinq enfants. Elle a l’intime conviction de devoir protéger sa fille, mais elle sait aussi qu’elle ne pourra pas emmener toute sa famille. Elle doit faire un choix, surtout que le départ se précipite. Son amie lui fait parvenir des billets d’avion. Avec ses deux plus jeunes enfants elle décollera pour Bruxelles : « Arrivée en Belgique, j’ai été aidée ».

Après un entretien à l’office des étrangers (équivalent de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, OFRPRA en France), Madame G. et ses deux enfants ont été orientés vers un centre de la Croix Rouge. Face aux attentes interminables des procédures administratives, à l’évolution des relations familiales, aux bouleversements psychiques que provoquent indéniablement les déplacements humains qu’ils soient forcés ou programmés, les témoignages des personnes nous relatent « de l’intérieur » les expériences de l’exil. Dans les pas des migrations contemporaines, les imaginaires évoluent et les référents culturels se heurtent souvent à ceux des pays d’accueil.
(Lire l’article dans son intégralité sur le site de Theconversation.com)

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