Le secteur non-marchand sous tension

Porté·es par la Fédération des services sociaux et soutenu·es par différents secteurs du social-santé, des travailleur·euse·s ont pris du temps pour se rassembler et demander au Parlement bruxellois, une indexation des enveloppes salariales des personnes engagées sur base de subsides ponctuels.

Par Adeline Thollot, CBCS asbl, 3 novembre 2022

Retour sur la mobilisation du 19 octobre

Mercredi 19 octobre, nous étions environ 200 personnes réunies devant le gouvernement bruxellois, pour répéter combien il est indispensable que nos subsides en initiative soient indexés, afin que nos associations puissent remplir leurs missions, pour la qualité du soutien aux publics bénéficiaires, pour la pérennité des emplois et le bien-être des travailleur·euse·s. 200, le nombre est conséquent, au vu de la rapidité, avec laquelle cet appel à mobilisation a été lancé. Pour répondre aux enjeux sociétaux et aux demandes grandissantes de la population dès cet hiver, il est urgent de pérenniser ces postes. Plusieurs centaines d’emplois risqueraient de disparaître alors que le nombre de personnes dans le besoin ne cesse d’augmenter.

Ces subsides sont aujourd’hui considérés comme facultatifs. Pourtant, les employeur·ses du non-marchand sont comme les autres : i·elles ont le devoir de suivre l’indice pivot et d’indexer les salaires. Syndicats et patrons étaient présents, ensembles à la mobilisation et Bruno Gérard, directeur de BRUXEO, s’est exprimé au micro de RTL-TVI : « Quand on parle d’investir dans un secteur non-marchand. C’est pour investir dans des services de réponse aux besoins de la population, dans la santé, dans l’action sociale, dans la culture, dans le sport,… Il faut que les pouvoirs publics comprennent qu’aujourd’hui investir dans le secteur non-marchand, c’est investir dans l’emploi, c’est investir dans des services de qualité et c’est aussi investir dans une société qui est plus inclusive et plus durable,… C’est ça qui est important.« 

L’Inter-Fédération Ambulatoire avait déjà envoyé une lettre en mai 2022, adressée aux ministres Alain Maron et Barbara Trachte. Les représentants de différentes fédérations social-santé en Région bruxelloise se disaient inquiets des conséquences des 4, voire 5, indexations prévues et de l’augmentation des frais de fonctionnement sur l’équilibre de leurs budgets.

Dans le cadre du budget 2023, le Gouvernement bruxellois a dégagé un budget de 26 millions €, afin de couvrir une partie des surcoûts liés à l’augmentation des factures d’énergie pour les secteurs non marchands dépendant de la Région, de la COCOM, de la COCOF et de la VGC. Cette décision nécessaire et indispensable n’est pas suffisante, car l’enveloppe se limite à la compensation des coûts de l’énergie.

En parallèle du rassemblement, une délégation, improvisée sur place, a été reçue par le président du parlement Rachid Madrane et deux parlementaires. Ensembles, i·elles ont pu mettre à plat la problématique de l’indexation des enveloppes récurrentes en initiative, d’autant plus criante en ce contexte de crise et d’inflation. Les représentants politiques présents lors de cet échange ont entendu la demande du secteur non-marchand, ils regrettent que le budget ne soit pas extensible, mais ont assuré remettre le sujet à l’agenda des débats au Parlement.

Retrouvez les images de la mobilisation : « On a jamais eu autant besoin de travailleurs sociaux »: le secteur social et de la santé manque de moyens financiers à Bruxelles (RTL-TVi)

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