Analyse de Jean Blairon, publiée dans le magazine Intermag de janvier 2014
Si le contrôle est nécessaire, quelles sont les conditions pour un exercice de celui-ci, qui soit équitable, non contre-productif ni producteur de mauvaises économies ?
Une logique asymétrique prévaut trop souvent dans le contrôle de l’octroi des subventions publiques: soupçon généralisé pour l’associatif, libéralité de confiance pour les entreprises marchandes.
Or, la production de ressources subjectives (dont la confiance), centrale dans le développement des sociétés puisqu’elle contribue à en faire des sociétés de semblables, est la visée même de l’associatif.
Cette question de la confiance permet aussi de comprendre les enjeux d’autres acteurs, comme dans le cas de la grève que mènent actuellement les SAJ (Services d’aide à la jeunesse) et SPJ (Services de protection judiciaire), eux aussi engagés dans la production de ressources subjectives pour les jeunes et les familles.