Quelques institutions, dont le CBCS, ont initié le Collectif21 en vue d’interroger l’histoire et les perspectives de l’associatif en Belgique. Il s’oppose à la disparition des frontières formelles entre entreprises et associations. Le projet vise à faire le point sur la fonction d’innovation sociale, de créativité et de contre-pouvoir et/ou de résistance des associations.
Personne de contact : Alain Willaert
Un film « 2121, HYPOTHÈSES, ASSOCIATIONS »
Co-produit par le CVB et le Collectif21, ce documentaire fait jaillir une série de questionnements autour du secteur dit « non marchand », au cadre légal récemment modifié. [1]« Le cadre législatif qui organisait le secteur associatif en Belgique depuis 100 ans – la loi de 1921 et le non-recours a à des opérations commerciales et l’interdiction de procurer à ses membres un gain matériel – a basculé dans le code des sociétés et des associations, laissant place à une vision plus libérale. Aujourd’hui, l’Association Sans But Lucratif est une entreprise comme une autre, ou presque. Ce film choral détonant part à la recherche de ce «presque». On y parle, entre autres, des rapports des associations aux pouvoirs publics, de la tendance à la marchandisation et à la professionnalisation, de la signification de l’engagement, du militantisme,… Un bouillonnement de réflexions autour de l’avenir du social-santé et du sens contemporain des démarches collectives.
En savoir plus : “L’associatif aujourd’hui : et dans 100 ans ?” …
Lire aussi la critique parue dans la revue Politique
Pourquoi ces questionnements ?
La récente intégration des associations au sein du Code des Sociétés et des Associations (CSA) a fait disparaître l’une des dernières frontières formelles entre « l’entreprise » et « l’association ». Cette évolution a suscité divers questionnements sans qu’un réel débat public ne puisse avoir lieu. Sans prendre le temps de mesurer les potentiels impacts symboliques et pratiques que ce changement allait provoquer sur les institutions elles-mêmes, leurs actions, leur culture. Voir notre carte blanche parue dans Le Soir.
On sent pourtant bien que les signifiants des termes « associer » et « entreprendre » ne recouvrent pas les mêmes ambitions ni les mêmes praxis.
Inquiètes de ces évolutions, mobilisées par le devenir d’associations militantes et engagées dans les questions sociales, culturelles, de santé…, titillées par les questions démocratiques et participatives que ces transformations pourraient susciter, le Collectif21 souhaite (re)donner du sens et des perspectives citoyennes à l’acte de Faire Association, de le distinguer du seul statut institutionnel en tant que personne morale pour l’inscrire dans un champ politique, culturel et pratique, traçant des frontières avec les autres mondes, dont le monde marchand.
Il s’agit aussi d’interroger l’identité du champ associatif aujourd’hui au regard de la diversité des institutions le constituant (associations à qui sont confiées des missions de services publics, hôpitaux, variété des tailles et des modèles organisationnels, clubs sportifs ou culturels…).
Comment ? Avec qui ?
La démarche initiée par le Collectif21 ambitionne de fédérer un maximum d’acteurs des secteurs de l’associatif en vue de dresser des balises d’une future identité associative et, par-delà d’une fonction symbolique, citoyenne et opérationnelle pour Faire Société. Elle rejoint des questionnements similaires en Europe et dans d’autres pays du monde.
Outre les investigations menées, les questions soulevées et les débats à mener, l’objectif de ce parcours est aussi de réaffirmer le fait associatif comme une composante incontournable de la démocratie et de lui dessiner des perspectives.
Lire aussi :
Collectif21, quel devenir associatif ? (AlterEchos, décembre 2020)
Lire “Faire association aujourd’hui… et demain ?” Un collectif entre questionnement et mobilisation. (PluriCité, décembre 2020)
Retrouvez l’ensemble des ressources – débats, écrits, … – coproduits par le Collectif21 par ici !
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