A travers cette campagne, Vie Féminine souhaite révéler l’ampleur, le fonctionnement et les conséquences des violences contre les femmes. Mais aussi montrer pourquoi il s’agit d’une responsabilité collective !

“Il a perdu le contrôle”, “Ce n’est arrivé qu’une fois”…Passées sous silence, banalisées, excusées, niées, les violences contre les femmes restent sous-estimées. Les victimes obtiennent rarement la réparation qu’elles sont en droit d’exiger. Dans leur famille, au travail, à l’école, dans les médias ou les institutions, chaque femme subit au cours de sa vie des violences particulières, parce qu’elle est une femme. Il ne s’agit ni de cas isolés, ni de malchance. Ces violences relèvent d’un mécanisme de pouvoir qui permet de maintenir les privilèges des hommes au détriment des droits et de l’autonomie des femmes.
En Belgique, chaque année:
60.000 femmes subissent des violences de la part de leur (ex)partenaire. 3.000 femmes sont victimes de viol. Des chiffres qui font froid dans le dos. Pourtant, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. De nombreuses situations de violences contre les femmes ne sont même pas recensées auprès de la Justice.Et pour l’heure…
Vie féminine réclame que la lutte contre les violences à l’égard des femmes fasse enfin partie des priorités politiques. Un plan d’action national (PAN) est pourtant élaboré tous les 4 ans mais le réseau féministe dénonce qu’il ne s’agisse que d’une série de mesures énumérées, “sans qu’aucun budget propre ne leur soit alloué”. La lutte contre la violence faite aux femmes repose dès lors sur le secteur associatif, “régulièrement amputé de ses financements publics”. En outre, les dispositifs en place sont toujours sur la sellette. Un exemple récent: le démantèlement des structures de coordination nationale et locales dont le financement a été raboté de moitié par le gouvernement fédéral. (Lire à ce sujet la carte blanche du 24/11/2016, Le Soir: Pour mettre fin aux violences faites aux femmes, la bonne volonté ne suffit pas rédigée par une plate-forme nationale d’association féministes). La Belgique francophone ne compte que trois refuges spécialisés et sécurisés pour victimes de violences conjugales. Vie Féminine rappelle que 119 femmes ont été tuées en Belgique en 2013, sous les coups de leur (ex)partenaire. “Combien de mortes faudra-t-il encore avant que les pouvoirs publics investissent des moyens financiers dans la lutte contre les violences ?” La question est posée… Comprendre et agir, c’est ce à quoi invite Vie Féminine au travers de son site internet www.engrenageinfernal.be qui propose différents outils de sensibilisation et de déconstruction des idées reçues.Outils de campagne
- Téléchargez le flyer “Brisons l’engrange infernal”
- Téléchargez l’affiche
- Un dossier pédagogique est proposé aux personnes engagé-e-s (ou qui souhaitent s’engager) dans la lutte contre les violences faites aux femmes composé de trois cahiers complémentaires qui présentent : -un état de la question (exemples, chiffres, dispositions des pouvoirs publics ; 28 pages) – des méthodes et conseils d’animation en 24 pages -des pistes pour aller plus loin (défis à relever, carnet d’adresses, boîte à outils en 24 pages)