Actuellement, deux millions de Belges courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Le Centre d’Action Laïque lance sa campagne dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles pour lutter contre la précarité. Une manière de retourner le stigmate de la responsabilité individuelle.
Les conditions de vie ne résultent pas de choix, elles sont la conséquences de décisions politiques. Bon nombre d’acteurs sociaux constatent la disparité des revenus financiers et la diminution de l’accès à des ressources de base (en matière d’accès au logement, de perspectives d’emplois corrects, de connaissances, d’accès aux nouvelles technologies…). De plus, le droit à un niveau de vie digne constitue un préalable indispensable à l’exercice d’autres droits fondamentaux.
Et pourtant, l’éradication de la pauvreté ne semble pas un objectif inatteignable, pour autant que la volonté politique existe et que des moyens suffisants y soient consacrés. D’où la thématique de la campagne d’éducation permanente Solde insuffisant: le choix de qui?. Le choix d’aborder cette thématique durant une année électorale ne s’est pas effectué par hasard. Pour le Centre d’Action Laïque, la précarité doit être d’une réelle priorité de l’action publique et constitue donc un thème essentiel pour la campagne électorale.
La campagne se penchera notamment sur l’importance de la sécurité sociale, le rôle des CPAS et les conditions de travail difficiles et précaires des travailleurs sociaux dans le contexte des politiques d’activation, les non-recours aux droits sociaux, le statut de cohabitant, les questions de santé mentale, la fracture numérique, les inégalités face à la crise environnementale…
Tout au long de sa campagne d’éducation permanente 2024, sur la base des valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité qui sont les siennes, le Centre d’Action Laïque rappellera avec force le nécessaire investissement dans les droits sociaux et dans une société solidaire. Il insistera également sur l’importance de (re)bâtir une société aux responsabilités sociales partagées et de renforcer le dialogue social et les moyens conférés à une aide sociale non-coercitive afin de pouvoir dessiner un avenir sûr pour toutes et tous.