Le collectif Les Mères Veilleuses, un réseau d’entraide et de solidarité entre mères monoparentales, aborde dans une websérie, la question des violences intrafamiliales. L’épisode 2 vient de sortir et est consacré aux violences post-séparation. Par la voix et l’expertise de différent.es intervenant.es autour d’une table ronde, le collectif réussit à recréer un espace bienveillant pour parler de ce sujet ô combien important. Un outil à partager largement !
Pour aborder la question des violences intrafamiliales, le collectif a choisi de croiser différents regards. Celui du vécu, de personnes victimes de violences intrafamiliales, celui de l’artiste qui met son art aux services de ces combats, celui plus académique d’un chercheur, celui d’une mère militante et celui d’une psychologue clinicienne. Tous dans un même but : sensibiliser davantage et contribuer à l’éradication des violences intrafamiliales et institutionnelles.
C’est un schéma récurrent dans les histoires de violences conjugales. Les enfants sont parfois utilisés par l’auteur, comme un moyen de pression, de menace. « En Belgique, il existe une loi sur l’hébergement égalitaire, et dans le cas de violences, c’est souvent le père, accusé de violences, qui va faire la demande d’une garde alternée. Les enfants vont alors être forcés à garder un lien avec le père violent« , Marie Denis, co-fondatrice de l’Observatoire féministe des violences faites aux femmes. Cette loi ne prévoit pas les violences comme étant une exception à la garde alternée. Un enfant témoin de violences, est un enfant victime lui aussi. 60% des enfants témoins de violences développent un état de stress post-traumatique.
Durant un an, Fatma Karali, fondatrice Des Mères Veilleuses et victime et Joe Rohanne, cinéaste et parent solo, ont travaillé sur le terrain avec les mères de l’association pour faire entendre leurs récits, recueillir leurs besoins et idées, et créer de la solidarité et du commun. Cette websérie se veut être un outil de pédagogie, d’émancipation, mais aussi de lutte !
