Le sans-abrisme dans l’info
des statistiques désincarnées au dévoilement de l’intime

Dans quelle mesure le monde de l’information relève le défi de montrer et faire entendre les personnes précarisées et sans voix ?[1] Deux tendances se dégagent. Elles dépendent du support communicationnel choisi : l’exposition de l’histoire intime sur les réseaux sociaux répond au dévoilement de froides statistiques dans les médias traditionnels.

Analyse par Brieuc Guffens, décembre 2021, Média Animation

Extrait épinglé :

« Une étude menée en 2015 et 2016 par Strada, le Centre d’appui au secteur bruxellois de l’aide aux sans-abris montre que le sujet est bel et bien présent dans les médias belges traditionnels. Le projet pilote « housing first » a joui, à ce moment, d’une mise en lumière intéressante. Mais la réalité de la rue reste majoritairement dépeinte comme un fait divers. « De manière générale, l’information relative au sans-abrisme dans les médias de masse est tronquée. (…) En axant l’information autour d’évènements qui n’en sont pas réellement (l’hiver, les faits divers…) la presse se fait le relais d’acteurs et de types de prises en charge dominants qui véhiculent et renforcent l’idée qu’il existerait une (des) solution-clé au défi du sans-abrisme ». Dans les articles collectés, l’étude a également montré que les sans-abris ont eux-mêmes ou elles-mêmes la parole dans seulement 1 % des cas. De nombreux médias se penchent donc sur le sujet, même s’ils offrent peu aux sans-abris l’opportunité de raconter leur réalité. La mise en lumière concerne également les solutions à trouver a posteriori, quand ces citoyen·nes ont touché le fond, mais confronte peu les raisons structurelles responsables de la misère extrême« .

Lire l’analyse

« Votre rue, Mon foyer« : un docu-portrait qui questionne le sans-abrisme

Dans le cadre d’un atelier de création audiovisuelle animé par Média Animation, un groupe d’apprentis-journalistes issu de la Maison de l’Emploi et le CPAS de Woluwe-Saint-Pierre a relevé le défi. À travers le portrait de Laurence, le collectif expose modestement une rencontre, un moment d’écoute et d’empathie auprès de ces personnes vivant à même le sol, qui se retrouvent à la marge de notre société.

Voir le court-métrage par ici !

Lire aussi sur le site du CBCS :


Revue Bruxelles Informations sociales n°175/2017 : « A quoi bon ? Médiatiser le social… »


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