« Bruxelles en mouvements » nous plonge au cœur des maisons médicales

Inter-Environnement Bruxelles (IEB) se bat pour une ville non marchande dont les habitants sont en capacité d’intervenir dans la définition de leur cadre de vie. Le modèle des maisons médicales résonne fortement de par son combat pour un droit à la santé qui refuse de réduire le patient à un consommateur de soins, c’est pour cela que l’équipe d’IEB leur a consacré son dossier du mois de juin 2022.

Au travers des échanges sur le vif et diverses interviews, le dernier numéro de « Bruxelles en mouvements » reconstruit l’histoire tumultueuse des maisons médicales et leur combat face à une médecine libérale composée de spécialistes défendant un modèle de libre concurrence. Le dossier pointe leur rôle dans le développement d’une vision plus globale de la santé prenant en compte une série de déterminants non médicaux tels que le travail, le logement, l’alimentation, le cadre de vie… Il met également en exergue le rôle qu’elles ont pu jouer durant la récente pandémie où la santé, socle de nos vies, nous est apparue plus fragile que jamais et dépendante d’un système médical libéral construit sur la parole d’experts arrimés au monde hospitalier. Dans ce paysage parfois inquiétant, les lumières ont continué de briller aux fenêtres des maisons médicales, diffusant un peu de vie et d’espoir dans les quartiers confinés.

C’est le combat des maisons médicales depuis 50 ans : aller à contre-courant des valeurs néo-libérales pour développer un modèle de santé ancré dans l’héritage anticapitaliste de Mai 68.

Bruxelles en mouvements – n°318

Lecture épinglée

  • Une histoire des maisons médicales en Belgique et à Bruxelles

Cet article revient sur le contexte d’apparition des maisons de santé et sur ses 50 années de combat pour une médecine préventive, solidaire et accessible.

Les maisons médicales (MM), en dignes héritières des valeurs de Mai 68, considèrent que c’est la société qui rend les gens malades et que l’amélioration de la santé passe par des réformes à tous les niveaux: mode de vie, habitat, conditions de travail. Dans une analyse comparative entre les quartiers aisés du sud-est de Bruxelles et ceux, centraux, du croissant pauvre, le chercheur Pierre Marissal relève que l’espérance de vie chute de 5 ans. Une différence de même ordre que celle entre la Belgique et le Mexique, mais au sein d’une même ville! Comme le montrait aussi récemment l’enquête publiée par Médor « Bruxelles Malade », la santé dépend de plusieurs facteurs: le patrimoine génétique n’intervient que pour 5% dans notre état de santé alors que 75% dépendent de notre mode de vie, de notre environnement social, physique et politique.

Ces disparités de santé s’expliquent en partie par la qualité de l’environnement (au sens large) qu’offrent les différentes communes, mais encore plus par les différences dans la composition de la population en termes socio-économiques. Ce sont, de fait, les moins riches qui se verront contraints d’occuper les moins bons logements, ceux davantage exposés aux nuisances, mais aussi les boulots plus difficiles, la nourriture de moins bonne qualité, etc. Envisager la santé en amont de la pathologie permet de prendre en compte ces autres dimensions de la vie sociale.

Illustrations : Arnaud Bilande

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