A Bruxelles, les inégalités se creusent

L’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale publie, pour la quinzième année consécutive, le Baromètre social, qui présente une série d’indicateurs actualisés sur la pauvreté en région bruxelloise.

Baromètre social 2019

Un tiers des Bruxellois vivent avec un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté. Un cinquième de la population bruxelloise d’âge actif perçoit une allocation d’aide sociale (RIS, GRAPA, etc.) ou un revenu de remplacement (chômage ou invalidité), et près d’un quart des enfants bruxellois de moins de 18 ans grandissent dans un ménage sans revenu du travail. En ce qui concerne les allocations d’aide sociale, près de six pour cent de la population bruxelloise d’âge actif perçoit un revenu d’intégration sociale (RIS) ou équivalent, et ce pourcentage est plus de deux fois plus élevé parmi les jeunes adultes. Parmi les personnes de 65 ans et plus, une sur huit doit vivre avec la Garantie de revenu aux personnes âgées (GRAPA). Or, les montants des allocations d’aide sociale sont inférieurs au seuil de risque de pauvreté. Les inégalités sociales et socio-spatiales sont très marquées en région bruxelloise: le taux de chômage par exemple, varie de 9 % à Woluwe-Saint-Pierre à 23 % à Saint-Josse-ten-Noode. Pas moins de 45 987 ménages sont inscrits sur la liste d’attente pour un logement social. Outre le problème du coût du logement, plus d’un cinquième des Bruxellois évoquent des problèmes de qualité importants concernant leur logement. Un quart des élèves qui fréquentent l’enseignement secondaire présentent un retard scolaire, et cette proportion varie fortement selon la situation socioéconomique des familles. Parmi les jeunes bruxellois de 18 à 24 ans, un sur neuf a quitté prématurément l’école sans avoir obtenu le diplôme de l’enseignement secondaire supérieur. La situation socioéconomique des personnes influence de façon très importante leur état de santé. Entre les résidents des communes bruxelloises les plus pauvres et les plus aisées, la différence d’espérance de vie est d’environ 2,8 ans pour les hommes et de 2,6 ans pour les femmes. Les enfants qui naissent dans un ménage sans revenu du travail courent plus de trois fois plus de risques d’être mort-nés et deux fois plus de risque de décéder dans la première année de vie par rapport aux enfants qui naissent dans un ménage disposant de deux revenus. L’analyse des évolutions indique entre autres que, si le nombre de demandeurs d’emploi tend à diminuer ces dernières années, la part de demandeurs d’emploi non indemnisés par l’ONEM, quant à elle, tend à augmenter. En outre, le nombre de personnes percevant un revenu d’intégration sociale a fortement crû au cours des dernières années, en particulier parmi les jeunes. En filigranes, les tendances présentées dans ce Baromètre suggèrent l’impact potentiellement important que peuvent avoir certaines réformes au niveau fédéral sur la population bruxelloise, du fait de la pauvreté élevée dans la région. Consulter le Baromètre social 2019 et/ou son résumé

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