Prépension et crédit-temps : le Fédéral sape le secteur Non-Marchand !

Les nouvelles dispositions en matière d’accès à la prépension et au crédit-temps vont augmenter la pénibilité et réduire l’emploi dans le secteur Non-Marchand !


Une corrida de mesures antisociales, communiqué du SETCa

Aucun métier lourd n’est légalement reconnu dans les secteurs du Non Marchand. Pourtant, à l’évidence, la pénibilité, le burnout, le stress, … y sont omniprésents. Pour faire face à ce paradoxe et surtout à la réalité du terrain, les interlocuteurs sociaux de ces secteurs ont dû faire preuve de créativité et de proactivité pour permettre aux travailleurs de poursuivre leur carrière le plus longtemps possible dans des conditions acceptables.

Concrètement, les mesures mises en place avec succès poursuivaient deux objectifs complémentaires : assurer des fins de carrière « plus légères » et maintenir au minimum le volume de l’emploi afin de ne pas augmenter la charge de travail.

Les dispositifs ont pu se construire en s’adossant et en améliorant les systèmes de prépension (RCC) ou de crédit-temps existants (PLAN TANDEM/Old TIMER), en utilisant solidairement les réductions de cotisations sociales (MARIBEL SOCIAL) ou encore en obtenant des financements spécifiques dans le cadre des Accords non marchands (diminution du temps de travail/secteur santé).

En supprimant ou en retardant de manière drastique les dispositions en matière de prépension (RCC) et de crédit-temps, le Gouvernement Michel met à mort des mesures concrètes qui ont fait leurs preuves au bénéfice de milliers de travailleurs et ce, dans un cadre budgétaire généralement neutre.

Prenons l’exemple du Plan Tandem/Old Timer (plus de 3000 travailleurs en bénéficient dans les secteurs de l’accueil et de l’hébergement et de la petite enfance): le travailleur de plus 55 ans réduisait son temps de travail à mi-temps dans le cadre du crédit-temps. Outre son allocation crédit-temps, il bénéficiait d’une indemnité complémentaire versée par le fonds sectoriel afin de réduire la perte de son pouvoir d’achat. Dans le même temps, un jeune travailleur est engagé au prorata du temps réduit par le travailleur âgé. L’opération est neutre budgétairement en jouant sur l’écart salarial entre les salaires en début et fin de carrière.

Pour le SETCa, cette mise à mort est d’autant plus incompréhensible que ces dispositifs rencontrent les objectifs défendus par l’actuel gouvernement à savoir le maintien à l’emploi des travailleurs âgés et la mise à l’emploi des jeunes.

Si le Gouvernement ne revient pas sur les mesures annoncées, il faut clairement s’attendre à ce que les conditions de travail d’autant plus pénibles en fin de carrière portent gravement atteinte à la santé des travailleurs dans les secteurs du Non Marchand et s’accompagnent d’une hausse de l’absentéisme.

Que dire aussi de ces milliers de jeunes qui se verront privés d’une opportunité de bénéficier d’un job.

Que dire encore sur la perte d’attractivité pour les métiers et les secteurs du Non Marchand que provoque un tel message.

Il parait qu’il y a de réelles possibilités de concertation sociale pour débattre avec le Gouvernement Michel des mesures antisociales qu’il a prises. Pour le SETCa, voilà très concrètement un thème à aborder en urgence parmi d’autres.

* Christian Masai (FR) Secrétaire fédéral
+32 475 35 97 28 CMasai@setca-fgtb.be
* Céline Boogaerts (FR) Service communication
+32 477 95 00 19 CBoogaerts@setca-fgtb.be

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