Alors que les conclaves budgétaires s’ouvrent sous le signe de l’austérité, les mêmes secteurs sont à nouveau dans la ligne de mire : santé, enseignement, social, culture, économie sociale. Pourtant, les chiffres contredisent ce que le récit dominant veut laisser croire. Une récente carte blanche, « Qui sont les assistés ? », signée par une large coalition d’organisations (Gresea, SAW-B, Solidaris, CSC, SMart, FdSS, etc.), rappelle que le soutien public le plus massif va aujourd’hui aux entreprises privées lucratives.
“Nous refusons d’être considérés comme des assistés. Le secteur non-marchand investit dans le bien commun. Chaque emploi, chaque projet, chaque service rendu contribue à renforcer la cohésion sociale, la participation citoyenne et la vitalité démocratique. À l’heure où les budgets se resserrent, rappelons qu’aucune économie ne prospère durablement sans justice sociale, sans culture partagée et sans citoyennes et citoyens capables de faire société”.
Extrait de la carte blanche “Qui sont les assistés?, 15/10/2025
Face à ce décalage entre discours et réalité, plusieurs initiatives émergent pour objectiver les impacts du désinvestissement public et rendre visibles les conséquences concrètes sur les services, les emplois et les territoires :
la Fédération des Services Sociaux invite les structures à documenter les pertes de moyens, de postes ou de projets sur base d’un formulaire → À remplir avant le 31 octobre. Vite, vite… Il est encore temps et cela ne vous prendra pas plus de 3 minutes !
Des campagnes locales, comme Liquidation sociale à Molenbeek, mettent en scène les effets directs des coupes budgétaires. Accès à leur campagne et carte blanche.
Dans un contexte où la survie du non-marchand dépend de sa capacité à se justifier, il s’échine à mesurer, par toutes les voies possibles, ce qui diparaîtra avec lui.