Communiqué de Culture et Démocratie, 25/05/2018
Une camionnette en fuite, une course poursuite avec la police, un fusil, un coup part qui devait atteindre les pneus, une enfant tuée.
Les forces de l’ordre parlent d’un «accident regrettable».
Et le pouvoir politique, au nom de sa gestion «ferme et humaine» de la crise migratoire, déplore ce dérapage non voulu.
Nous refusons cette sorte de montage explicatif.
Un fait comme celui-là se construit par la mise en place d’une mentalité, d’un appareil justifiant l’usage de la force contre des hommes et des femmes migrants et non criminels.
Il a fallu la promotion d’une culture de la haine, de la peur et du rejet pour que de tels faits puissent se produire.
Si le gouvernement, animé d’une politique réellement humaniste de l’hospitalité, communiquait à ses corps intermédiaires un état d’esprit en accord avec les principes du respect et de l’accueil et traduisait cela dans les textes de lois et divers règlements de police, une telle conjonction accidentelle serait improbable.
Culture & Démocratie, dont la mission est de défendre les dynamiques culturelles au service d’une société plus juste s’alarme de la banalisation de l’inadmissible, condamne fermement ceux qui promeuvent cette culture du mépris et du rejet et s’associe aux paroles fortes et propositions d’actions portées notamment par le CIRE, le collectif Semira Adamu 2018, la coordination des sans-papiers de Belgique et la Ligue des Droits de l’Homme.
A lire aussi :
“Mawda ou l’art de l’enfumage”, publié le 19/05/2018, sur le blog de Martine Vandemeulebroucke.
