Ne dites plus « travailleur social » mais « chasseur de pauvre »

Un carte blanche à l’initiative de la FdSS, co-signée par le CBCS et d’autres organismes social/santé.


Ce 8 juin 2016, interrogé sur les ondes de la RTBF, Philippe de Backer, Secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude sociale, présentait sa note d’orientation. Sous couvert d’œuvrer à restaurer la confiance du citoyen belge dans le système, il projette d’étendre la possibilité de dénoncer la fraude sociale aux travailleurs sociaux des CPAS. Les assistants sociaux auraient désormais la possibilité de dénoncer les bénéficiaires qu’ils accompagnent.

L’objectif de cette mesure ? « Utiliser les moyens disponibles » dit-il, pour pallier le manque d’inspecteurs à la fraude sociale. Parce qu’il en va de « leur responsabilité », les assistants sociaux de CPAS doivent désormais « être en mesure » de détecter et de dénoncer des signes de fraude sociale chez leurs usagers. Parce que « si une personne se rend au CPAS pour recevoir une aide du CPAS et que l’assistant social voit qu’il y a deux Mercedes garées juste devant la porte, là quand même il y a un problème ! »

Oui, il y a un problème…

Tenir de tels propos, caricaturaux et stigmatisants sur les usagers du CPAS, c’est déjà un problème. D’après notre expérience, il y a fort à parier que la seule occasion où deux Mercedes pourraient être garées devant le domicile d’un allocataire, c’est lorsqu’un huissier de justice lui rend une visite.

Oui, il y a un problème…

Mais il est bien plus large que cette énième sortie médiatique d’un membre du gouvernement concernant les publics les plus précarisés.

Lire la carte blanche dans son intégralité

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