Article de Gilles Van Hamme, Taïs Grippa et Mathieu Van Criekingen, BrusselsStudies (21/03/2016)
Les dynamiques des quartiers sont au centre des préoccupations sociales et politiques dans les grandes villes, particulièrement à Bruxelles. Pour faire face à la fracture socio-spatiale croissante entre quartiers pauvres et riches, la réponse politique des autorités régionales a été de privilégier, depuis le début des années 1990, une action ciblée sur les territoires paupérisés de la Région, en particulier à travers la politique des contrats de quartier. Ces politiques s’appuient sur l’idée que la concentration géographique des difficultés sociales les renforce, notamment en matière d’accès à l’emploi, au travers de discriminations ou de stigmatisations socio-territoriales. Favoriser la mixité sociale dans les quartiers paupérisés est dès lors vu comme une voie possible d’atténuation. Mais l’évaluation de l’impact des politiques territorialisées ne peut se limiter à un suivi d’indicateurs sociaux à travers le temps, car les évolutions locales dépendent à la fois du devenir des populations « sédentaires » au long de la période étudiée et des mouvements de population vis-à-vis du reste de la ville, du pays ou du monde. Compte tenu de l’intensité des processus migratoires à Bruxelles, adopter une approche réellement dynamique est dès lors indispensable. Dans le numéro 97 de Brussels Studies, Gilles Van Hamme, Taïs Grippa et Mathieu Van Criekingen, géographes à l’Université libre de Bruxelles, ont cherché à mieux comprendre les dynamiques locales en portant leur regard sur les mouvements migratoires à l’échelle des quartiers. Basée sur les données de la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale (BCSS), leur démarche a non seulement pu mesurer les dynamiques sociales mais aussi évaluer le poids des mouvements migratoires dans ces dynamiques. Accéder directement à la publication en PDF. Pour plus d’infos: www.brusselsstudies.be