Peu de chance qu’un enfant prononce un jour cette phrase : « plus tard, je serai pair-aidant·e ! », comme il le dirait pour d’autres métiers. Devenir pair-aidant est rarement un choix initial mais bien le fruit « d’un parcours de vie douloureux, traumatique et stigmatisant. C’est une reprise de pouvoir sur sa vie », rappellent Sophie Céphale et France Dujardin, de l’AREV. Pourtant, transformer cette expertise de vie en expertise professionnelle – en tant que professionnel ou bénévole – peut, à un moment donné, devenir un choix. Une évidence, voire une nécessité. Mais quelles routes emprunter pour y arriver ? A travers les parcours des un·es et des autres, se dessinent les enjeux d’une reconnaissance des savoirs expérientiels : se former sans pour autant être formaté, professionnaliser la fonction sans l’enfermer et la réduire à une forme unique.
Enquête n°2, extraite du Bxl Infos Sociales n°182 « Explosion de savoirs. Quand l’expérience (d)étonne », décembre 2024 (sortie en format papier – janvier 2025)