Par Annick Hovine, Publié dans La Libre Belgique, le mardi 17 janvier 2017
Le dernier rapport de la section belge de l’Observatoire international des prisons, publié mardi, décrit une situation largement indigne dans les établissements pénitentiaires belges où “la détention reste un long tunnel vide de sens”.
L’année 2016 a été difficile dans les prisons belges, marquée par une grève exceptionnellement longue (plus de cinquante jours au printemps) des agents pénitentiaires. Les détenus ont dégusté : préaux supprimés, visites au compte-gouttes, stress, tensions…
En dehors de ces périodes agitées, on évoque rarement la dureté de la réalité carcérale. La section belge de l’Observatoire international des prisons (OIP), qui a publié mardi son dernier rapport (appelé “notice”), reste elle en permanence aux aguets. Organisation militante, l’OIP réunit des personnes (agents pénitentiaires, ex-détenus, visiteurs, commissions de surveillance des prisons…), toutes bénévoles, dont l’objectif est d’observer les conditions de détention afin d’alerter, en cas d’abus, les autorités compétentes.
Les informations ainsi récoltées, rassemblées dans la notice 2016 dessinent – une nouvelle fois – un tableau noir de l’état des établissements pénitentiaires du pays qui ont été scrutés entre octobre 2013 et novembre 2016.
Espoirs vite douchés
Cet inventaire de 260 pages recense, de la manière la plus exhaustive possible, les carences du système carcéral. Une litanie qui sonne comme un refrain, tant les problèmes pointés dans la précédente notice (en 2013) restent identiques. La surpopulation a, c’est vrai, légèrement reculé mais elle est toujours importante (autour de 10% en moyenne) et inégalement répartie entre les 33 prisons. Lundi dernier, au cours d’une conférence sur les maisons de transition, le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), indiquait qu’il y avait actuellement 10 300 détenus pour 9100 places.(lire l’article dans son intégralité sur le site de lalibre.be)