Les experts du GIEC (sur le Climat) et de l’IPBES (sur la biodiversité) convergent, nous allons vers un monde de plus en plus instable et fluctuant. En cause : l’activité humaine qui a progressivement déséquilibré la biosphère et la physique du globe. C’est pourquoi certains estiment qu’il faut aujourd’hui redéfinir la notion de progrès humain, changer d’axe pour basculer d’une quête de performance à une quête de robustesse.
Emission Déclic : Le tournant sur La Première info – 44 min – 08/02/23
Olivier Hamant, biologiste français et directeur de l’Institut Michel Serres propose une « Troisième voie du vivant ». Pour lui, nous pouvons nous inspirer de la nature qui elle a fait le choix de la robustesse, de l’adaptabilité aux fluctuations plutôt que de la performance. A l’occasion de sa venue à la Tricoterie à Saint-Gilles par la plateforme Ce qui nous arrive (CQNA), il est interviewé par Arnaud Ruyssen (La Première) et explique combien on est entrain de générer un burn-out humain et un burn-out des écosystèmes avec cette quête perpétuelle de performance. Focus sur une nouvelle voie.
« Aujourd’hui, en 2023, on est toujours dans une économie de guerre. (…) Tant qu’on ne va pas critiquer la performance, on va rester dans ce dogme général et on ne va rien faire de durable »
Olivier Hamant, biologiste français
« Le bon logiciel dans un monde instable, c’est la robustesse. La définition de la robustesse, c’est maintenir le système stable malgré les fluctuations. C’est la réponse opérationnelle à un monde fluctuant(…) Comment fait-on de la robustesse ? Si on regarde les êtres vivants, ils construisent leur robustesse en allant contre la performance. C’est là qu’on a un sujet pour le siècle qui vient ».
