Depuis les résultats des élections communales et provinciales de ce dimanche 13 octobre, entre gouvernabilité et suffrages exprimés, les stratégies politiques vont bon train. Les coalitions se forment de manière parfois imprévisible, dans le maintien d’intérêts qui nous dépassent, éloignant toujours un peu plus les citoyen·nes de la politique institutionnelle. Dans le quotidien Le Soir, l’éditorialiste Béatrice Delvaux parle de “la frénésie [qui] s’est soudain emparée de tous les partis pour conclure au plus vite des alliances, sans logique politique ou de projets : peu importe ton message, pourvu que tu amènes tes sièges, tes voix“.
À force de petits arrangements entre amis, attention que ces coalitions “miroirs” comme elles sont déjà appelées dans les médias, ne nous rendent captif·ves de notre propre reflet, au risque de finir par ne plus regarder que son nombril. En région bruxelloise par exemple, le parti ayant obtenu le plus de voix est parfois écarté au profit d’une coalition rassemblant un nombre de sièges suffisant pour atteindre la majorité. C’est le cas d’Ecolo à Ixelles où le bourgmestre sortant se fait évincer par une coalition PS-MR-Les Engagés. Christos Doulkeridis annonçait quitter la politique. Ecolo dégringole à Forest et Watermael-Boitsfort également.
Comme expliqué dans un article de BX1, “Si une alliance se dessine à la Région entre le PS, le MR et Les Engagés, il semblerait que celle-ci se reflète dans les résultats du 13 octobre. En effet, les trois partis ont déjà signé pour travailler ensemble dans trois collèges (Ville de Bruxelles, Anderlecht et Ixelles). Ce scénario est également toujours possible dans trois autres communes (Etterbeek, Uccle et Schaerbeek)“.
Pendant que cela s’agite dans les couloirs du pouvoir, l’associatif affirme plus que jamais sa place d’acteur de la démocratie locale. La Coalition Santé s’adresse aux futur·es mandataires communaux·ales et rappelle l’importance des communes et pouvoirs locaux, dans leur “capacité d’agir pour promouvoir le bien-être et la santé de leurs habitantes et habitants”. Découvrez 9 recommandations pour faire de la santé une priorité au niveau local durant les 6 prochaines années.
“Et si on parlait de projet de société plutôt que de programme électoral ?“, propose A. Willaert (Collectif21) dans le dernier numéro “L’associatif en campagne, le journal d’Intervention du Carrefour des cultures. Ce deuxième numéro met l’accent sur la liberté associative et son rapport aux politiques. Entre lecture, analyse, interpellation et pistes d’action à mettre en œuvre dans nos associations, i·elles confrontent le Plaidoyer pour l’associatif, aux déclarations de politique régionale et communautaire.