L’École de Transformation Sociale s’empare lors d’une première session, de la thématique « monoparentalité et petite enfance », en réunissant différents types de savoirs (professionnel, académique, expérientiel) durant quatre journées. 4 jours pour repenser, débattre, améliorer les pratiques professionnelles et réfléchir ensemble à de nouvelles pistes de solutions à soumettre sous forme de recommandations, aux politiques responsables de ces matières.
La monoparentalité est un phénomène de plus en plus présent en Belgique et notamment à Bruxelles : selon les dernières statistiques, plus d’un tiers des familles bruxelloises peuvent être qualifiées de “monoparentales”. Si le fait que cette thématique soit statistiquement conséquente justifie à lui seul qu’on s’y intéresse, le risque accru de tomber dans une précarité économique et sociale pour ces familles est une seconde excellente raison de se pencher sur la question, de repenser l’accès aux droits.
La monoparentalité impacte de nombreux aspects de la vie quotidienne : santé (mentale), éducation des enfants, emploi, loisirs, etc. Le parent isolé doit souvent assumer seul toutes les responsabilités financières et familiales, ce qui constitue un fardeau important, en particulier dans un contexte de faibles revenus. De plus, la monoparentalité est souvent associée à une situation d’emploi précaire ou à temps partiel, ce qui peut compliquer davantage la situation financière de la famille.
Pour toutes ces raisons, les parents solos ont besoin de dispositions spécifiques et adaptées. Or l’accès aux services de la petite enfance, particulièrement compliqué en Région bruxelloise, s’avère être encore plus complexe pour les familles monoparentales.
Pour répondre à cette problématique, il est donc important de mettre en place des politiques qui offrent un soutien adéquat aux familles monoparentales et qui garantissent un accès équitable et abordable aux services d’accueil et d’accompagnement de la petite enfance.
Durant quatre journées, les 5, 6, 7 et 29 juin, les participants à l’École de Transformation Sociale mettront leurs expériences, expertises et compétences au service d’une analyse ancrée de cette problématique, de la recherche pragmatique de solutions et de l’élaboration de recommandations, à l’attention des partis politiques, en vue des élections prévues en 2024.
Ce travail devra nécessairement s’attaquer au concept même de la famille, imaginer comment concilier individualisation des droits et dimension collective, et voir comment infléchir les pratiques professionnelles. En identifiant les problèmes, en proposant des solutions et en œuvrant pour faire pression sur les autorités, cette session a pour ambition de contribuer à améliorer les conditions de vie des familles monoparentales et à promouvoir une société plus équitable et inclusive.
Une initiative du Conseil Bruxellois de Coordination Sociopolitique, Solidaris, le Forum-Bruxelles contre les Inégalités, Bruxelles Laïque et la Fédération des Services Sociaux.
Avec le soutien de la Commission communautaire commune de la Région de Bruxelles-Capitale et de la Fédération Wallonie-Bruxelles
La prochaine session de l’École de Transformation Sociale aura lieu en septembre prochain et portera sur la précarité alimentaire. En fin d’année, les participants à la troisième et dernière session s’intéresseront à la fracture numérique.
