La 9e édition du cycle “La coopération ça se cultive”, co-organisé par Smart et SAW-B, se penche sur la thématique du logement qui nous concerne toutes et tous. Le soirée présentera la conférence gesticulée “J’habite, tu habites, ils spéculent” de Sarah De Laet, suivie d’un débat avec des acteurs.rices de terrain.
Le logement : un besoin de base qu’il est de plus en plus difficile de remplir. Les prix des loyers et du mètre carré ne cessent de grimper, et les salaires ou autres revenus (pension, chômage, maladie) ne suivent pas. Dans les grandes villes comme Bruxelles la demande explose, pourtant il n’y a jamais eu autant d’espaces disponibles. Le problème: de nombreuses habitations sont inoccupées, rendues insalubres par manque d’investissement ou simplement en train d’attendre de se faire racheter. Une étude ULB-VUB, Brussels Studies Institute de fin 2021 estime le nombre d’appartements et de maisons vides dans la capitale entre 17.000 et 26.000.
Pour faire face à ces problèmes, plusieurs alternatives au marché du logement se font entendre. Certaines, comme le CLT-B, proposent de repenser le rapport à la propriété. D’autres, comme Communa, arrangent avec les propriétaires des occupations temporaires des lieux. Les Agences Immobilières Sociales permettent aussi d’entièrement déléguer la rénovation et la gestion des locations. D’autres encore, comme les collectifs de squat, ou les collectifs qui luttent contre l’expulsion, remettent en question le cadre juridique de la propriété du logement, et occupent les lieux.
C’est son parcours dans Bruxelles, son amour pour Starmania et la géographie urbaine qui ont conduit Sarah De Laet à se poser des milliers de questions telles que “pourquoi a-t-on tant de mal à se loger à Bruxelles et dans nombre de villes” ? Car dans les villes de l’an 2000 la vie ne semble pas plus facile … Les loyers flambent, de plus en plus de personnes “vivent” en rue, peu de logements sociaux se construisent, des milliers d’expulsions ont lieu chaque année, et des bâtiments de logements chics pullulent… que se passe-t-il ?
La conférence gesticulée ce n’est pas une conférence : c’est un spectacle, une prise de parole politique, un mélange de savoirs chauds et de savoirs froids, un outil d’éducation populaire.
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