Il y a quelque temps, interroger la digitalisation du monde était une question spéculative : on tentait d’imaginer la forme qu’elle pourrait prendre, et ses éventuelles conséquences. Quand le groupe PUNCH a commencé à s’intéresser aux changements que la numérisation allait produire dans la société, cela relevait d’un travail sur toute une série de « nouvelles pratiques ».
Aujourd’hui, il est temps de faire une sorte de retour d’expérience. D’une part parce que le numérique est dans notre quotidien. Ce n’est plus une étrange et mystérieuse promesse, mais un élément banal. D’autre part parce que nous avons beaucoup plus de connaissances sur ce qu’implique l’utilisation des machines digitales. Ce savoir est à la fois peu visible, puisqu’il n’a plus rien de spectaculaire, mais aussi – c’est peut-être là l’essentiel – peu valorisé, parce qu’issu de la pratique, du terrain, de métiers déjà peu mis en valeur : infirmières, travailleurs sociaux, animateurs des EPN, mais aussi chacun d’entre nous dans notre quotidien…
La question est de comprendre ce que le numérique rend possible, et ce qu’il rend impossible ou très difficile. On voit déjà bien ce que produit la numérisation, mais l’intérêt est d’en proposer autre chose qu’un simple retour utilisateur : poser l’importance de l’expérience, de plus en plus contestée par des savoirs formalisés, évaluables, communicables… et poser cette importance non pas comme une marque de nostalgie, mais comme une production de nouveaux savoirs.
Rendez-vous le 18/02 @ PointCulture Bruxelles (rue Royale 145 – 1000 Bruxelles) pour la journée de réflexion collective « Bientôt deux ans d’éducation permanente sous Covid, et maintenant ? »