Naviguer entre les enjeux cliniques, organisationnels, sociaux, éthiques et juridiques
La crise déstabilise. C’est le cas non seulement pour les usager·ères, mais également pour les soignant·es et le réseau de soins de santé mentale ainsi que pour les pouvoirs publics. En effet, pour les usager·ères, elle constitue un épisode particulier – parfois critique – de leur processus de soins. Les soignant·es voient, pour leur part, augmenter le nombre de personnes se présentant à eux·elles en situation de crise, et ce peu importe le service ou le secteur dans lequel ils·elles travaillent. Par ailleurs, la gestion de ces situations sur le territoire belge fait également l’objet d’une attention accrue et de nombreuses discussions.
Qu’est-ce qu’une bonne prise en charge dans ces situations de crise? Qu’est-ce qui peut être opérant dans de tels moments ? La crise serait-elle un symptôme à décrypter à l’aune de nos réalités sociales contemporaines ? Quelle place pour les acteur·ices tiers et les proches dans les prises en charge de crise ? Et comment favoriser le travail à plusieurs ? Quels impacts les politiques de santé publique ont-elles sur les prises en charge ?
Cette journée d’étude interdisciplinaire, co-organisée par le CASPER, la LBSM et le Centre Chapelle-aux-champs, invite à se réunir autour de ces questions. En croisant systématiquement le regard des sciences humaines et sociales et celui de l’expérience clinique, nous naviguerons entre les différents niveaux de la crise, allant de son accueil et de sa prise en charge (micro), à son organisation institutionnelle et au rôle des acteur·ices tier·ces et des proches (méso) ainsi qu’à sa gestion sur le territoire en termes de politiques publiques (macro). Praticien·nes, usager·ères, chercheur·euses et autres acteur·ices du champ sont ainsi convié·es, le 22 mai 2025, à venir dialoguer autour de ces questions, à partir d’exposés d’intervenant·es belges et de pays voisins en matinée, et lors d’ateliers participatifs l’après-midi.