Opinion publiée sur le site du Soir le 30/01/2018 par Diane Decamps, travailleuse du secteur du handicap; Mary Collins, maman d’un jeune porteur d’un handicap
De nouvelles dispositions concernant la formation au travail des personnes handicapées pourraient avoir de fâcheuses conséquences financières et humaines pour des citoyens qui peinent déjà à faire valoir leurs droits.
Une fois de plus, le Gouvernement imprime sa marque néolibérale en s’attaquant aux plus vulnérables membres de notre société. Il s’agit des travailleurs handicapés sous contrat d’adaptation professionnelle (CAP). Le 15 octobre 2017, un arrêté royal met fin à l’assujettissement à la sécurité sociale, des indemnités de formation, avec effet rétro actif au 1er octobre 2017.
Cela signifie qu’il n’y aura plus de cotisations de sécurité sociale ni à charge du patron, ni à charge du travailleur. De sorte que ces personnes percevront un salaire, imposable fiscalement, mais sans que celui-ci n’ouvre des droits aux allocations de chômage, aux indemnités de maladie aux allocations familiales pour salariés, et à la pension.
Les conséquences sont graves.