Climat, santé et sécurité réclament l’interdiction de la publicité pour les voitures

>Communiqué de presse du 4/12/2019 d’une coalition d’associations et de mouvements citoyens actifs dans la mobilité durable
>Campagne d’actions (Tous les signataires se regroupent derrière les mêmes revendications, mais chacun a son mode d’action)



Une coalition d’associations et de mouvements citoyens actifs dans la mobilité durable souhaite que la promotion des voitures, notamment la publicité soit régulée par les autorités publiques. Celles-ci ne peuvent plus tergiverser : la pollution de l’air détériore la santé des citoyens, l’urgence climatique est déclarée et la sécurité des usagers actifs se détériore. Elle invite également le citoyen à ne pas participer à ce show publicitaire.

Ce jeudi 5 décembre, la FEBIAC, fédération belge de l’automobile et du cycle, tenait sa conférence de presse pour le Salon de l’automobile 2020. Dans la foulée, les publicités, majoritairement pour des voitures puissantes, rapides et massives, donc plus dangereuses, vont occuper plus fréquemment les créneaux et espaces publicitaires des médias ainsi que les panneaux réservés à cet effet dans l’espace public .

L’objectif de cette campagne de promotion est de générer le désir d’achat d’un des « produits phares » des constructeurs automobiles, c’est-à-dire ceux qui leur assurent les marges bénéficiaires les plus confortables. Ce désir d’achat est alimenté à dessein par des plus-values symboliques attribuées aux véhicules et notamment aux véhicules les plus tendance du moment, les SUV. Ils promeuvent virilité, puissance, liberté et protection face aux « dangers extérieurs ». Et ça marche ! Ces véhicules sont en effet les champions toutes catégories de la croissance des ventes ces 10 dernières années. Leur succès a même ébranlé l’Agence internationale de l’énergie [1] qui voit là « un changement structurel silencieux » et « un transfert dramatique[2] vers des véhicules plus grands et plus lourds ».

La réalité que concoure à occulter ces campagnes publicitaires est pourtant bien connue : le climat se dérègle et la pollution de l’air est responsable de plus de 9.000 décès prématurés par an en Belgique [3] La contribution de la mobilité automobile à ces deux postes est conséquente [4]. Il est aussi important de souligner l’augmentation de l’insécurité routière pour les usagers de plus petits véhicules ainsi que pour les usagers actifs que sont les piétons et les cyclistes ; sans compter l’espace occupé par la voiture en ville (et ailleurs) et l’augmentation des embouteillages…

Une coalition d’associations et de mouvements citoyens sensibles à ces conséquences négatives de l’automobilité et actrices dans le développement de solutions positives et curatives de mobilité durable profite de la conférence organisée par la FEBIAC pour demander aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler l’ incitations à l’achat de ces véhicules dont la quantité doit se réduire drastiquement dans un délai court, surtout dans leurs variantes les plus nuisibles. Tous les voyants
sont au rouge, aucune tergiversation n’est aujourd’hui autorisée en matière de pollution de l’air et de climat. Les améliorations significatives en matière de sécurité routière se font, elles, attendre.

Cette coalition souhaite, concrètement :
au mieux supprimer toute publicité pour les voitures ;
• si une progressivité s’avère nécessaire, interdire toute publicité pour les véhicules à moteur à combustion interne émettant plus de 95 gr/CO2/km ET pour tout véhicule dont le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuses pour les autres (la grande majorité des SUV se retrouvent dans ces critères d’exclusion).

L’objectif ultime pour ces associations et mouvements est que des normes de mise sur le marché soient édictées pour les véhicules « déraisonnables » afin qu’ils ne soient plus produits. Elles plaident en effet pour la promotion et le développement rapide d’une mobilité alternative dans laquelle la voiture occupera une place modeste à côté des transports en commun et des modes de déplacement actifs.

Au-delà de cet appel aux autorités, et pour renforcer la cohérence de l’action, les organisateurs invitent les citoyens à ne pas se rendre au Salon de l’Automobile 2020. #BoycottAutosalon

Contacts : • Aurélie Willems, GRACQ-les cyclistes-quotidiens, secrétaire générale, 0478 70 11 51 • Katia Xenophontos, Bruxsel’Air, 0494 23 25 11 • Alain Geerts, Inter-Environnement Wallonie, Mobilité, 0479 49 76 56 • Tim Cassiers et Florence Lepoudre, BRAL, Mobilité, 0476 44 92 23 et 0472 78 07 72 • Wies Callens, Fietsersbond, wies.callens@fietsersbond.be, 0478 54 64 52

«Pour en savoir plus : Un site internet vous permet de retrouver toutes les informations sur les actions de la coalition associative et citoyenne : www.boycottautosalon.be »

Associations signataires : • GRACQ-les cyclistes-quotidiens • Extinction Rebellion Belgique • Bruxsel’Air • Inter-Environnement Wallonie • BRAL, mouvement urbain pour Bruxelles • Fietsersbond • Welkom op de Kleine Ring • 1060/0 • Critical Mass Brussels • Les Bloemekets

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