« Tous les jours j’attache ma fille à une chaise.»
« Faudra-t-il que je tue mon fils avant de mourir ? »
« Je m’enferme à clé pendant qu’il casse tout à côté. »
Ces trois phrases, et bien d’autres, ont été prononcées par des parents vivant au quotidien avec un enfant handicapé de grande dépendance. L’autisme sévère, le polyhandicap, les lésions cérébrales engendrent des handicaps aussi lourds pour la personne atteinte que pour leur entourage.
Ces appels de détresse, vous les retrouverez dès aujourd’hui sur les pages des quotidiens et magazines belges, dans le cadre de notre nouvelle campagne de sensibilisation. Elles racontent un parcours de souffrance, de rejet, d’abandon.
Des milliers de parents affectés dans leur vie quotidienne n’ont trouvé aucun autre moyen pour se faire entendre que celui de nous confier leur vécu, leurs mots à eux, que le Gamp n’a pas voulu édulcorer.
Aujourd’hui, en Belgique francophone, la plupart des personnes handicapées de grande dépendance sont prises en charge principalement par leurs parents ou leurs proches. Les aides font cruellement défaut et les services restent insuffisants ou inadaptés, malgré les nombreux appels de détresse répétés.
Nous risquons bientôt d’être les témoins de véritables drames. Des familles en crise ne cessent de nous contacter. Nous ne pouvons rester sans agir.
A situation urgente réponse urgente. Le Gamp a besoin de votre soutien et de la voix de nos concitoyens pour rappeler aux responsables politiques que des solutions doivent impérativement être mises en œuvre et ce sans attendre ! Les restrictions budgétaires ne sont pas des excuses valables lorsqu’il s’agit de répondre à une urgence humanitaire !
Le Gamp demande à l’État fédéral d’intervenir et de mettre en œuvre un Plan National Grande Dépendance transversal qui coordonne les politiques d’aide à tous les niveaux de l’État.
Partagez le message du GAMP, signez la pétition adressée au Premier Ministre sur www.ausecours.be
Cette pétition sera remise aux Gouvernements fédéral et régionaux ainsi qu’au Comité Européen des Droits Sociaux qui a déjà condamné notre pays en 2013 pour carence de solutions d’accueil.