Habiter sans posséder, tel est l’antidote

« Loin du pesant climat actuel, une initiative singulière fait son chemin : la foncière Antidote. Ce fonds de dotation permet d’habiter sans posséder ni se soumettre. De quoi favoriser les communs et l’expérimentation, d’après Corinne Morel Darleux, chroniqueuse et militante écosocialiste française sur Reporterre (18/12/2021).

La période est franchement déprimante, on ne va pas se mentir. Et pourtant, loin des radars médiatiques et des polémiques creuses, elle recèle aussi des initiatives singulièrement intéressantes. Ainsi du récent lancement de la foncière Antidote, où se sont tenues de salutaires réflexions sur l’autonomie, le collectif et la question de la propriété. De quoi se décrasser un peu les neurones des débats superficiels et haineux.

Cultiver l’usage

On le sait, la propriété privée dans un système capitaliste et productiviste fait des ravages. Elle exacerbe la valeur marchande au détriment de la valeur d’usage. Elle permet l’accumulation sans limites écologiques ni égards de justice sociale. Ce n’est pas une nouvelle et ce n’était d’ailleurs guère mieux dans les systèmes féodaux, où la propriété impliquait un lien d’assujettissement du vassal envers le suzerain qui la lui garantissait. Sans parler du commerce d’esclaves qui donna au droit de propriété son extension la plus intolérable. Bien sûr, je prends à dessein les exemples les plus frappants ; cela pour dire que le sacro-saint droit à la propriété comporte ses failles, fautes et monstruosités.

Il n’est donc pas surprenant que ce droit ait toujours été questionné. Citons pêle-mêle les Diggers du XVIIe siècle portant haut et fort, dans une perspective autonome et égalitaire le droit de « bêcher, labourer et habiter » sans titre de propriété ni loyer ; les arracheurs de pieux de Jean-Jacques Rousseau ; la lutte du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre au Brésil contre le système des latifundistes ; ou encore les mouvements successifs concernant le droit de glaner qui, même limité, n’a jamais disparu, comme le souligne l’historienne Florence Gauthier.

Lire la suite sur Reporterre

À lire également

Restez en
contact avec
nous

Si vous rencontrez des difficultés à nous joindre par téléphone, n’hésitez pas à nous laisser un message via ce formulaire

Je souhaites contacter directement :

Faites une recherche sur le site

recevez notre newsletter

🌟Vous souhaitez devenir incollable sur l’actualité sociale-santé bruxelloise ? 

Deux fois par mois, un regard sur les dernières actualités du social et de la santé à Bruxelles.  

Que peut-on y trouver ?

  • Un édito engagé qui prend le pouls des besoins et de l’actualité de l’associatif bruxellois
  • Des outils pratiques pour les professionnel·les du travail social
  • Des recommandations de lectures, podcasts etc.
  • Un agenda des prochains événements organisés par le secteur

🏛 Pas le temps de suivre l’actualité parlementaire bruxelloise ?

Chaque fin de mois, nous vous proposons également une veille parlementaire (non exhaustive) : un résumé de ce qui a été discuté en séance plénière et dans les commissions parlementaires concernant les matières sociales et de santé au niveau bruxellois.