Pour sa 6ème édition, le Labo-Chantier Variétés vous convie à une soirée explorant le thème de la drogue, une porte d’entrée vers l’utopie, l’évasion et la transgression des normes mais aussi une question hautement politique.
Cela fait des décennies que certaines substances psychotropes, appelées plus communément drogues, sont interdites par plusieurs traités internationaux. Et pourtant, malgré cette interdiction, il ne se passe pas un jour sans que les médias traditionnels aient pour titres des règlements de compte entre dealers, la toxicomanie de rue, un coup de filet au port d’Anvers ou les problèmes d’addiction d’une star du show-business. En résumé : les drogues, leur commerce et leurs effets, ont une place prépondérante dans nos sociétés. Avant d’être interdites au début du xxe siècle sous l’influence des pays occidentaux et principalement des États-Unis, elles ont fait partie de l’économie mondiale des plus grands empires coloniaux pour devenir plus tard le fer de lance de l’industrie pharmaceutique. Leur contrôle, par la suite, sera assuré par les États sur base de ces différents traités, États qui auront, avec le temps, de plus en plus de difficultés à empêcher l’essor des mafias.
On vit dans un monde qui carbure.
Café, sucre, antidépresseurs, anxiolytiques, weed, MDMA, écrans, proto, codéine, ayahuasca, coke du vendredi, vin du dimanche, shit de l’ennui, pilules du sommeil et rêves de défonce.
Et pourtant, on ne parle jamais vraiment de drogue.
On condamne ou on banalise. On médicalise ou on criminalise.
Mais quand est-ce qu’on écoute ? Quand est-ce qu’on rit ? Quand est-ce qu’on met en scène ce chaos intime et collectif ?
“Paradis artificiels : légitime défonce ?”, c’est une conférence et une soirée scénique qui met les drogues sur le plateau.
Pas pour faire le procès. Pas pour faire l’éloge. Mais pour ouvrir les vannes.