Par Catherine Le Grand-Sébille,
Socio-anthropologue de la santé, maître de conférences des universités
Les questions du mourir des personnes aînées et résident·e·s d’EHPAD durant le Covid et après, viennent interroger l’attention portée à la mort et au deuil dans les missions des établissements médico-sociaux destinés à accueillir les plus âgé.e.s. Après ces longs mois de pandémie qui ont bouleversé les pratiques, les relations, les activités sociales et symboliques comme les rituels, Catherine Le Grand-Sébille a enquêté en Corse et en Martinique auprès de professionnel.le.s de santé et de proches qui ont témoigné des effets des mesures restrictives privant les familles d’une présence et d’un soutien au moment du décès des résident.e.s, et les contraignant ensuite à des obsèques rapides et contingentées. Les conséquences pour les soignant.e.s comme pour les proches et les autres résident.e.s de cette épreuve radicale de séparation seront développées, ainsi que la difficulté pour les établissements implantés dans des territoires insulaires, à favoriser un retour d’expérience, ou à organiser des rituels différés et potentiellement réparateurs de ce qui a pu manquer.
Jeudi 12 juin 2025 de 12h à 14h
Lieu : salle ROKKAN de l’Institut de Sociologie de l’ULB (12è niveau)
Adresse : Avenue Jeanne 44, 1050 Ixelles
Entrée gratuite – Inscription obligatoire à : cdcs@ulb.be