Dans le cadre de l’exposition PASSAGES, curatée par Ichraf Nasri et ouverte actuellement dans l’espace Qartier du métro de la Bourse à Bruxelles, une soirée de réflexion est organisée autour de la situation des femmes sans-papiers.
Le projet H/histoire(s) de femmes d’Exil permet une rencontre avec des poupées voyageuses, des masques magiques, des recettes réparatrices, des contes guerriers et des photographies d’une autre époque. Un projet qui parle de l’Histoire avec un grand «H» au travers d’histoires d’habitantes de Bruxelles. Depuis 2015, plusieurs groupes de femmes se sont réunis avec le soutien du Centre Exil. Chaque femme a créé un objet et écrit un texte à partir d’ARCHIVES, de SOUVENIRS et de FICTION pour parler d’elle et de la société. C’est donc une sélection parmi les productions issues de 7 années d’ateliers qui est exposée à la Bourse.
Prochaine visite guidée : 11 février 2023 de 14h à 15h
RDV à l’Espace Qartier dans le métro Bourse (niveau -1, sortie direction Place Fontainas)
H/histoire(s) de femmes d’Exil est un projet de l’ASBL Habitant.e.s des images, créée par les artistes Adèle Jacot et Mélanie Peduzzi. L’exposition est une invitation de Zinnema et de l’ASBL Xeno- qui met en valeur des artistes femmes/racisées.
En parallèle de l’exposition, le Comité des femmes sans-papiers, le Centre Exil et l’ASBL Xeno- organisent une rencontre autour de la condition des femmes sans-papiers.
Le vendredi 17 février 2023 de 17h à 20h à GLOBE AROMA (Rue de la Braie 26, 1000 Bruxelles)
Les femmes demandent par exemple la mise en place d’équipes à la police pour que les femmes sans-papiers puissent porter plainte sans risquer d’être arrêtées. « Diamilatou : Des femmes sans-papier sont violentées et exploitées. J’en connais qui voudraient porter plaintes mais n’ont pas de preuves, et elles n’ont parler à personne quand c’est arrivé. Par exemple une d’entre elle, un homme l’a forcée à aller avec d’autres hommes. Elle n’ira pas à la police. Si tu vas les voir mais que tu n’as pas de papier c’est un gros risque. »
Elle souhaitent également que les mères sans-papiers puissent percevoir des allocations familiales suffisantes et avoir accès aux services gratuitement. « Liliane Flore : Ma petite a 2 ans. Elle est reconnue par son papa en Belgique. La procédure est en cours mais je ne touche rien. Je ne comprends pas. Le temps passe. Faire vivre notre réalité aux enfants ce n’est pas possible. L’enfant n’a pas choisi d’être torturé. Et il faut penser à l’avenir. Comment un enfant va se comporter avec la nation qui l’a torturé dans son enfance ? Il faut que nos enfants puissent avoir accès à des activités gratuitement et vivre leur enfance. »