Tout a débuté par la visite de Macadam, sous le regard imposant de la tour du Midi. Ce dispositif d'accueil de jour est là pour accueillir l'errance des jeunes de moins de 26 ans. Pour éviter la rupture nette et catégorique entre 2 mondes, 2 manières d'être considérés. Pour prendre en compte toutes ces situations de sans-abrisme, diverses, invisibilisées, qui ne rentrent dans aucune case précise. A la croisée de l'aide à la jeunesse, du sans-abrisme et de la santé mentale, ces jeunes ont besoin d'un espace tel que Macadam, modulable, à l'écoute, et qui s'appuie les uns sur les autres. Lire l'interview d'Emilie Scheen, coordinatrice du projet.
Au-delà d'un public de jeunes majeurs sans papier maghrébins qui fréquentent Macadam, il y a aussi tous ces Mineurs Etrangers Non Accompagnés (MENA) qu'on rencontre aux abord de la gare du Midi. Alter Echos nous aide à mieux comprendre qui ils sont. Et les multiples ruptures qu'ils vivent. Bien qu'ils soient aussi, d'abord et avant tout, des jeunes.
Mais, au fond, c'est quoi être un jeune, au-delà des ruptures ? C'est qui, cette jeunesse ? Le dossier de Bruxelles Laïque Echos "Jeunesse(s) : qui écoute ?" dresse un sacré panorama de cette jeunesse multiple, éclectique. Qu'elle soit précarisée (relire le dernier dossier du BIS) ou pas, on trouve, cependant, un point commun : la difficulté à faire entendre sa voix.
Comme une invitation à nous questionner sur notre modèle sociétal et institutionnel, si peu enclin à faire une place à ces jeunesses, à leurs paroles, à leurs regards sur le monde.
Alors que "l'avenir, c'est les jeunes", ils disent. |