Une mobilisation qui empêche l'expulsion d'une occupation temporaire, c'est une victoire collective, certes temporaire, mais qui mérite toute la lumière !
Depuis janvier 2024, une occupation temporaire dans un bâtiment vide, a ouvert ses portes, avenue de la Couronne, à Ixelles. Après une première menace d'expulsion en mars, un accord avait été trouvé pour que les habitants puissent rester jusqu'en juillet 2024. Par la suite, les locaux devront être loués à Fédasil qui souhaite y implanter un centre d'hébergement. Le plan ne s'est pas déroulé comme prévu : le propriétaire (privé) a changé d'avis en introduisant une requête au tribunal de première instance.
Alors que 80 personnes (dont 30 enfants) sont priées de quitter cette occupation temporaire ixelloise, le collectif Rockin Squat lançait un appel à mobilisation, pour empêcher leur expulsion. Hier matin, ce sont plusieurs centaines de personnes qui sont venues, de manière non-violente, empêcher physiquement les forces de l'ordre de déloger les habitants. La vigilance reste de mise : la police, découragée pour cette fois, pourrait revenir dans les prochains jours, la décision de justice étant toujours d'application.
Fermer une occupation temporaire sans solution de relogement, c'est condamner ces personnes, en grande partie sans-papier, à la rue. Justifier cette décision par la construction d'un nouveau bâtiment pour accueillir des demandeuses et demandeurs d'asile, c'est faire le choix politique que certaines vies humaines en valent plus que d'autres. Car, comme le rappelait froidement le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, en charge de Fedasil, au journal Le Soir, « aussi vulnérables soient-elles, les personnes sans droit de séjour n’ont pas le droit à une place d’accueil chez Fedasil ».
Humaniser la politique, du niveau micro au macro, c'est ce pourquoi le social-santé se lève tous les matins, ou presque. Et comment ne pas perdre espoir ?
En se rappelant les victoires !
"Quelle que soit la force, le nombre peut en venir à bout" - Tahat-Hassine Ferhat
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