« Les conditions d’exercice de la liberté associative ne sont pas toujours remplies, alors même que la liberté de s’associer est inscrite dans la constitution belge »
En introduction du débat électoral organisé par le Collectif21 qui s'est tenu la semaine dernière sur l'avenir associatif, Farah Ismaïli, directrice de la FESEFA, mettait en garde, sur les menaces concrètes pesant sur le non-marchand. À la différence des services publics, l’associatif identifie des besoins qui ne sont pas couverts par l’État et tente d’y apporter une vision, des solutions. Elles ont un mode de gouvernance qui leur est propre et qui se veut démocratique dans les prises de décisions. Et ce modèle est menacé !
Le recul des valeurs démocratiques est constaté dans bien des secteurs. À l'heure de clôturer cet édito, un texte important est en train d'être voté à la chambre : c'est le projet de loi Frontex. Ce texte inquiète les associations des droits humains, en particulier sur les compétences attribuées au personnel de Frontex, l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières, sur le territoire belge. I/elles pourraient effectuer des contrôles frontaliers dans les ports, les aéroports, la gare du midi, le terminal Eurostar et aussi procéder à des expulsions forcées de personnes sans droit de séjour.
S'intéresser à la politique migratoire au plus près des principaux·ales concerné·es, c'est le travail qu'ont mené durant de nombreux mois, Céline Graas et Marjorie Lelubre, chercheuses au CREBIS. Elles publient un ouvrage : "Adolescence en migration : errances contraintes", fruit d'une recherche collaborative menée par un groupe de recherche constitué de dix-huit services bruxellois, connectés par une préoccupation commune ; la prise en charge des MENA dits « en errance ».
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