Le biologiste français Olivier Hamant, dans une interview à la Première, insiste sur la nécessité "d’opérer un basculement, celui d’une société de la performance à une société qui valorise, au contraire, la robustesse". Alors seulement, il serait possible de "passer de l’abondance matérielle à l’abondance relationnelle" ou "la revanche du lien sur le rien". Selon lui, "la croissance donne l’impression d’abondance alors qu’elle crée la pénurie". Un cri du coeur : "face à l'urgence, ralentissons !". Lire plus par ici.
Au micro de Matin Première également, Céline Nieuwenhuys, Secrétaire générale de la Fédération des services sociaux exprimait il y a quelques jours sa préoccupation quant à "la colère d’une population qui n’en peut plus, qui ne parvient pas à payer ses factures. A cela s'ajoute "la fatigue des travailleurs sociaux. L'ensemble pourrait créer une spirale de rejet potentiellement terrifiante pour la démocratie…". Face à la montée de l'extrême droite, "ce dont les gens ont besoin et veulent, ce n'est pas du pouvoir d'achat, mais du pouvoir de vivre". Et conclut : "On nous prépare à aller voter, mais on ne nous prépare pas à construire des réponses collectives à tout ce qui va nous arriver. On risque à nouveau de ne pas être préparé comme ça a été le cas au moment de la crise du covid". A écouter ici (Matin Première, 15/04).
Dans notre dernière revue BIS, les intervenantes sociales et intervenants sociaux ne disent pas autre chose quand elles et ils parlent d' Agilité, d'Alliances, de Respiration à tous les étages, de prendre soin ou encore de Mutualisation... Lire les extraits de portraits ici (BIS n°181).
Toutes ces voix s'élèvent contre "le burn out des humains et des écosystèmes". (O. Hamant)
Encore insuffisamment entendues, l'idée est de continuer à porter ces voix et de s'appuyer sur les réponses collectives qu'elles font émerger. Encore discrètes, mais à de multiples endroits, et souvent, à une échelle locale, elles testent déjà de nouveaux chemins à emprunter. |