La précarité étudiante dans l’enseignement supérieur, si on y jette un coup d’œil distrait, peut sembler sans grand intérêt : le sujet concerne seulement une partie de cette déjà ‘petite’ portion d’environ 4% de la population étudiante en Wallonie et à Bruxelles*. Les chiffres manquent cruellement à son propos. Et ce public serait, finalement, relativement favorisé par rapport à tous les autres qui ne passeront jamais la porte d’un établissement d’enseignement supérieur ! Alors, à quoi bon s’y intéresser ? …
Si on prend le temps de gratter un peu et qu’on aborde le débat, non par sa finalité, mais par ses origines, on découvre alors un sacré paysage ! Des zones grises et désertiques de non-accès aux droits, des frontières arides de reproduction d’inégalités sociales et économiques, mais aussi des archipels d’accompagnements social, des îlots de débrouilles, …
C’est cette expédition-là que nous avons décidé d’entreprendre à travers le dernier numéro de notre revue Bruxelles Informations Sociales (BIS), en partenariat avec le Forum - Bruxelles contre les inégalités. Pour aller au-delà de la surface visible des précarités étudiantes et penser le changement.
*Etude sur les conditions de vie des étudiants de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Rapport final, Van Cutsem M. et al., avril 2019, p.29. |