Tourisme sentimental, tourisme sexuel

Des voyages, effectués dans des pays lointains, avec l’espoir plus ou moins avoué d’y rencontrer quelqu’un pour passer une nuit, le temps des vacances, voire la vie entière. Tourisme sexuel, tourisme matrimonial, tourisme sentimental, Matthieu Garrigou-Lagrange, fait le point entre ces différentes notions dans « Géographie à la carte », une émission de France Culture.

Comme l’explique Marion Bottero, chargée de recherche au CREBIS et autrice de l’essai Tourisme sexuel et relations conjugales en Thaïlande et en Malaisie, « il y a peu de cartes qui ont été réalisées sur le tourisme sexuel, car rares sont les données quantitatives sur le sujet, peut-être parce que c’est un sujet tabou. Ce manque d’éléments est à lui seul parlant. Ce que j’ai voulu montrer sur cette carte, ce sont les différentes zones qui lui sont associées : l’Asie du Sud-Est (avec la Thaïlande en premier lieu qui est le pays de référence en termes de tourisme sexuel, très popularisé et connu), l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Sud, avec les îles de Madagascar et de Maurice, et un petit cercle en Europe de l’Est, qui recouvre la République tchèque, Riga, la capitale de la Lettonie, et Amsterdam. Autrement dit, la majorité des endroits où il peut y avoir du tourisme sexuel se concentre dans le sud. Cela fait partie de son essence : il est associé à des lieux où la vie coûte peu cher, où l’on augmente son pouvoir d’achat, et aussi peut-être, son statut de femme occidentale ou d’homme occidental. »

Le tabou de la prostitution qui persiste encore dans nos sociétés, apparaît comme plus facile à réaliser loin de chez soi. « Je crois que le voyage favorise une bulle touristique, avec un espace d’entre-deux. On ne connaît pas bien la culture locale, on se l’approprie comme cela nous arrange et on peut mettre nos valeurs occidentales de côté, en se permettant plus de choses. En Thaïlande, j’ai observé que le tourisme sexuel fait parfois partie des activités touristiques, au même titre que la plongée ou le trek à dos d’éléphants« , poursuit la chercheuse.

Retrouvez l’émission en podcast.

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