Support. Don’t punish.

Les risques de plus en plus importants auxquels font face les usagers de drogues ne peuvent plus être ignorés.

Le jeudi 26 Juin 2014, des centaines d’activistes de plus de 75 villes dans le monde ont fait entendre leurs voix dans le cadre de la campagne « Soutenez. Ne Punissez Pas » (Support. Don’t Punish). Le but de cette journée d’action : sensibiliser l’opinion publique quant aux dommages causés par les politiques actuelles relatives aux drogues. Et demander aux gouvernements de mettre fin à la guerre contre la drogue. Cette guerre n’a réussi ni à réduire la demande ni la consommation de drogues. Elle a entrainé des épidémies de sida, de tuberculose et d’hépatites dans le monde entier. Elle a également alimenté les violations des droits humains et a mené à l’incarcération massive des plus vulnérables et des plus pauvres. Sa mise en œuvre a coûté des milliards de dollars. Pour Catherine Van Huyck, directrice de l’asbl Modus Vivendi, « si la réduction des risques liés à l’usage des drogues est efficace en termes de santé publique, elle n’est possible que si les consommateurs sont respectés dans leur existence et dans leurs droits en tant que citoyens, selon les principes démocratiques rappelés dans la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé (OMS)». La consommation de drogues n’est donc pas qu’une question médicale ou juridique. C’est d’abord et avant tout une question de société, c’est-à-dire sociale, éthique et culturelle. Sébastien Alexandre (directeur de la Fedito bruxelloise) insiste : « saviez-vous qu’en Belgique, 62 % des dépenses publiques liées aux drogues illégales sont affectées à la sécurité, 34 % à l’assistance et seulement 3 % à la prévention et 1 % à la Réduction des risques ? Il est temps qu’on rééquilibre quelque peu cette balance déficitaire ». Alexis Deswaef (président de la Ligue des droits de l’Homme) plaide pour la mise sur pied d’une politique volontariste de réduction des risques. « En optant pour une approche exclusivement sécuritaire de l’usage de drogues, les gouvernements successifs s’éloignent d’une approche globale et intégrée du phénomène. Or, il conviendrait de mettre l’accent sur des considérations de santé publique dans ce domaine. Il est dès lors urgent que le prochain gouvernement belge clarifie la réglementation de l’usage de drogues et mette en œuvre une politique de réduction des risques volontariste et respectueuse des droits et libertés des usagers. Dans la foulée, le Parlement doit initier un débat éthique approfondi sur l’opportunité de décriminaliser les comportements entourant l’usage de drogues, comme c’est notamment le cas au Portugal». Lire l’intégralité du Communiqué de presse. Plus d’infos sur la Plate-forme de réduction des risques.

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