2/10 : le bulletin de la Belgique en matière de relocalisation des demandeurs d’asile !

Communiqué publié par le Ciré.


unnamed-37.jpgA moins de trois mois de l’échéance, la Belgique n’a relocalisé que 623 demandeurs d’asile sur les 3.812 prévus par l’UE.

Ce 13 juin, la Commission européenne a présenté son 13e rapport sur l’état d’avancement des relocalisations et réinstallations des demandeurs d’asile depuis la Grèce et l’Italie. Résultat : à moins de trois mois de l’échéance, en septembre 2017, la quasi-totalité des Etats membres de l’UE est loin d’avoir atteint les objectifs fixés en juillet 2015. Seulement 12,5% des relocalisations promises ont été mises en œuvre : 20.869 personnes sont concernées sur les 160.000 visées au départ.

Pourtant, comme le souligne Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11 : « Seule une répartition équitable des demandeurs d’asile dans les différents États membres de l’UE est susceptible de mettre fin à la logique concentrationnaire des hot spots mis en place en Grèce et en Italie. Le fait que l’UE soit incapable d’appliquer ses propres décisions est non seulement problématique pour les demandeurs d’asile, mais cela remet en outre fondamentalement en cause le fonctionnement démocratique de l’UE. C’est pourquoi il est nécessaire de sanctionner les récalcitrants ».

Certains pays particulièrement réfractaires tirent les statistiques vers le bas. La Commission européenne pointe les cas de la Hongrie, de la Pologne et de la République tchèque, qui n’ont jamais assumé les engagements pris en vertu des décisions du Conseil. La Commission a d’ailleurs décidé d’engager des procédures d’infraction contre ces trois États membres, comme elle l’avait indiqué lors de la sortie de son précédent rapport.

Mais la Belgique est loin d’être un exemple : à ce jour, elle a relocalisé 623 demandeurs d’asile arrivés en Europe via la Grèce et l’Italie. Soit 16% de son engagement de relocaliser 3.812 demandeurs d’asile.

Il y a quelques semaines, le secrétaire d’Etat aux Migrations, M. Theo Francken déclarait à la presse, pour défendre le développement des centres fermés : « Quand j’étais jeune et que je ramenais une note de 4/10 à la maison, mon père me tirait les oreilles. » Avec une note nettement inférieure à 2/10 en matière de solidarité, la Belgique se doit de réagir et de respecter ses engagements européens.

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